Le Standard a une nouvelle arme... qui fait mouche
Contre Mouscron, les Liégeois ont un peu modifié leur animation. Avec succès.
- Publié le 23-08-2019 à 11h56
- Mis à jour le 23-08-2019 à 17h39
Contre Mouscron, les Liégeois ont un peu modifié leur animation. Avec succès. La meilleure première période de la saison. Dimanche soir, en après-match, nombreux étaient les Standardmen à être d’accord sur le fait que les 45 premières minutes liégeoises face à Mouscron étaient les plus abouties depuis le début du championnat. Grâce, en partie, à une animation tactique légèrement différente de ce qu’on a pu voir face au Cercle, Zulte Waregem et Saint-Trond : un 4-2-2-2. Décryptage avec Thomas Chatelle.
Lestienne à côté d’Emond. Le principal changement par rapport aux trois premiers matchs de la saison, c’est le positionnement de Maxime Lestienne aux côtés de Renaud Emond, dont le rôle n’a pas changé. Sur l’ensemble de la rencontre, le Mouscronnois s’est même positionné, en moyenne, plus haut que le Gaumais. Un choix payant puisque le numéro 22 des Rouches a inscrit un doublé. "Lestienne, qui a retrouvé son volume de jeu, avait tendance à prendre la profondeur ce qui a permis au Standard d’avoir des possibilités mais aussi de faire reculer les défenseurs centraux mouscronnois, explique Thomas Chatelle. Cela a donné des espaces entre les lignes dont ont profité les Liégeois, surtout dans les 25 derniers mètres, avec des joueurs comme Paul-José Mpoku et Selim Amallah, très à l’aise techniquement et capables de jouer dans les espaces."
Des ailiers qui rentrent à l’intérieur. Mpoku et Amallah, justement, ont évolué de manière très axiale, pres que comme deux numéros 10. "C’est un principe qui était déjà cher à Emilio Ferrera, souligne notre consultant. Cela a créé une supériorité numérique au milieu. Il y avait énormément de monde et le Standard était souvent à cinq contre trois, avec Amallah, Mpoku, Lestienne, Cimirot et Bastien."
Des flancs esseulés. Cette tendance à densifier l’axe a un autre impact sur le jeu liégeois : cela libère les flancs pour les latéraux, Nicolas Gavory et Mergim Vojvoda. "Ils étaient souvent en un contre un sur les côtés, ce qui a permis d’amener de nombreux centres, même depuis la ligne de fond, comme ce fut le cas sur l’ouverture du score avec Gavory, qui est très intéressant dans ses centres. Vojvoda est encore un cran en-dessous en matière de qualité de centre car on le sent encore balbutier un peu et être parfois un peu incertain."
Un entrejeu complémentaire. Si les solutions offensives sont nombreuses, dans l’axe et sur les flancs, c’est aussi grâce à l’énorme travail de la paire Samuel Bastien-Gojko Cimirot dans l’entrejeu. "C’est un duo très intéressant et complémentaire, indique Chatelle. On a d’une part le côté athlétique de Bastien, qui gagne beaucoup de duels, et la sobriété et le jeu vers l’avant de Cimirot. Selon moi, ce duo est bien installé et profite également du gros travail de joueurs comme Lestienne et Amallah pour avoir une certaine aisance."
Une charnière centrale en recherche d’équilibre. De l’aisance, il en est un peu moins question en défense centrale, vu les changements effectués ces deux dernières semaines à la suite de la blessure de Kostas Laifis à Saint-Trond puis au départ de Milos Kosanovic avant Mouscron. "Et Bope Bokadi, aligné aux côtés de Laifis, a sans doute été le moins bon Standardman, dimanche dernier, pointe Thomas Chatelle. La charnière centrale, c’est clairement là que le Standard doit encore trouver un équilibre. On a vu contre Mouscron que la moindre petite occasion pouvait amener du danger. Et face à un adversaire plus costaud, cela pourrait être problématique." En attendant que la paire Laifis-Vanheusden s’installe devant Arnaud Bodart.